Τετάρτη 28 Σεπτεμβρίου 2011

Η πρώτη μελέτη για την παιδική αυτοκτονία (5-12 ετών), στα γαλλικά

Le neuro-psychiatre Boris Cyrulnik invite à une véritable réflexion sur l'encadrement des enfants. Boris Cyrulnik rend ce jeudi son rapport sur ce douloureux phénomène sous-estimé.

«Comment concevoir qu'un petit âgé de 5 à 12 ans se tue, se donne la mort, réalise un homicide de soi, un autoassassinat ?» La question, posée par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, est insoutenable. Mais, alors que le mal-être semble gagner des enfants de plus en plus jeunes, elle se devait d'être posée et analysée. Le célèbre neuropsychiatre rend ce jeudi un rapport qui explore ce territoire inconnu et effrayant à la secrétaire d'État chargée de la Jeunesse, Jeannette Bougrab. Son travail, intitulé Quand un enfant se donne la mort , est également publié aux Éditions Odile Jacob.

«40 % des enfants pensent à la mort tant ils sont anxieux et malheureux», se désole Jeannette Bougrab en préambule du rapport. Jugés plus précoces, les enfants sont-ils aujourd'hui plus fragiles ? «La précocité des enfants, valorisée par notre culture, n'est pas un facteur de protection, prévient Boris Cyrulnik. Elle améliore les résultats scolaires au prix de l'angoisse et des troubles relationnels.» Deuxième cause de décès chez les 16-25 ans, le nombre des passages à l'acte serait largement sous-estimé chez les plus jeunes, selon le spécialiste de la résilience.

«L'épidémiologie des suicides des enfants de 5 à 12 ans est floue. Les suicides aboutis sont rares mais ses masques nous incitent à dire qu'ils sont certainement plus fréquents. À peu près 30 à 100 enfants se tuent chaque année, mais on peut penser qu'un grand nombre d'accidents sont des analogues suicidaires», avance Boris Cyrulnik.

Une mauvaise note
«Pour se donner la mort, un enfant cherche autour de lui les outils qui pourraient la lui accorder : se pencher par la fenêtre, traverser la rue en courant», ajoute-t-il. Maquillés en jeux dangereux ou non, ces passages à l'acte semblent provoqués par des petits riens dérisoires et insondables : un accrochage avec un parent, une mauvaise note, ou une interdiction de manger des sucreries comme pour cette fillette de 9 ans, diabétique, qui s'est jetée du cinquième étage en janvier dernier après avoir accusé sa nounou d'être trop sévère. «Avant l'âge de 13 ans, 16 % des enfants pensent que la mort pourrait être une solution à leurs problèmes de famille, d'école ou de relations amicales !» indique Boris Cyrulnik. Bien évidemment, des raisons plus profondes se retrouvent à l'origine d'un acte suicidaire. Elles sont multifactorielles, fait valoir le neuropsychiatre, qui refuse de séparer facteurs génétiques et familiaux, biologiques et culturels. Quant à la vulnérabilité émotionnelle, qui facilite le passage à l'acte, l'impulsivité, elle est acquise très tôt, dès les premiers mois. Même in utero, elle peut être gravée dans le cerveau de l'enfant par la souffrance parentale, nous dit Boris Cyrulnik.
Pour faire face à cette vulnérabilité émotionnelle, il propose de dresser quatre piliers autour de la naissance, de l'école, de la famille et de la culture. Un arsenal de guerre qui commence par un suivi des interactions précoces en fin de grossesse, passe par la création d'une université de la petite enfance pour les professionnels et s'appuie sur le retour à une culture de partage, à travers des clubs de quartier par exemple. Retarder la notation «stigmatisante» pour les petits, lutter contre le harcèlement scolaire, revoir les rythmes des élèves, développer des «traits d'union» entre les enseignants et les familles : le neuropsychiatre suggère de repenser l'école et de renforcer l'aide parentale. Au-delà d'une série de mesures, il invite à une véritable réflexion sur l'encadrement des enfants dans notre société.
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Mots clés : suicide des enfants, suicide, Boris Cyrulnik
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/09/28/01016-20110928ARTFIG00690-premiere-etude-sur-le-suicide-des-enfants.php



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